La Cabale: les 10 sephirot, l’essence de Dieu.

[avertissement préalable: aux dix sphères divines du Livre de la Splendeur (Moise de Léon), Satan a fait des contrefaçons pour son royaume temporaire: les 10 palais d'impuretés empruntent la même structure et les mêmes noms que les noms divins]. Ceci étant dit...

Le Sepher Ha Zohar (livre de la splendeur) rédigé en araméen est l'oeuvre maitresse de la Kabbale. Les cabalistes décrivent avec précision un monde émané d'un émanateur que par contre ils ne sondent pas, hésitant même à le nommer en le qualifiant d'Infini (Ein Sof) ou de Néant (Ayin), ou en le désignant par un vocable emprunté à la philosophie d'Aristote: La Cause des causes. Le monde de l'émanation issu de la Cause des causes est seul l'objet d'étude pour la cabale.

Le monde émané de cette "Cause des causes" est selon les cabalistes constitué de 10 émanations/dimensions/extensions divines: les Sefirot, souvent associées à des couleurs car c'est le mode d'expression varié de la lumière visible qui n'est pourtant qu'une image humainement visible pour exprimer la lumière de l'Infini.

Ces 10 Sefirots sont abordées sous deux formes principales: structure anthropomorphe    (forme humaine) et structure duelle (les deux principes masculin et féminin)..

La première approche dépeint l'ensemble comme un être avec les proportions d'un corps humain, d'une beauté parfaite et d'une taille gigantesque, où chaque organe correspond à un être et possède un nom qui lui est propre. Ce Corps divin est le modèle d'après lequel l'Homme a été créé et on peut voir la vie d'un corps humain comme un récit racontant une facette de la vie divine et idéalement Son expression active ici-bas.

La structure duelle ramène l'ensemble des Sefirots à deux principes: l'un emet (masculin) et l'autre fait acte de recevoir (féminin). Les relations entre ces 2 pôles sexués rythment tous les échelons du monde de l'émanation (le monde émané de la Cause des causes).

Le pluriel de sephira est sephirot. La dernière sefira (monde de la femelle) qui s'appelle Royauté (Malkhout) reçoit de l'ensemble des 9 autres (monde du mâle). La Sefira "Royauté" est la présence (la "Shekhina"), l'habitation de Dieu chez les hommes. C'est Elle qui gouverne le monde par l'intermédiaire des anges bienfaisants ou malfaisants selon les besoins: cette sefira est en effet le premier degré du monde angélique    et son émissaire principal est celui qui porte comme nom le nom divin (dit tétragramme: YHVH, YaHVeH), parfois associé à l'archange Michael, et qui est plus couramment    appelé par les cabalistes "Métatron, l'ange de la Face".

Les 10 sefirots:

Visualisons chaque Sefira comme une étoile avec une masse et un rayonnement (masse = partie masculine, émanation/rayonnement = partie féminine) indissociables comme une braise et sa flamme imbriquée et rayonnante tout autour.

Les Sefirots sont comme les 10 doigts (de la main gauche et de la droite avec chacune 4 doigts qui font face au pouce). Le "char supérieur" est constitué de 5 sefirots: le premier est "porté" par les 4 autres. Sous le char, l'Autel: 4 séfirots + une dessous (la 10eme, celle qui est Face pour les Hommes et qui a la Royauté sur tous les rois de la Terre). Notons que les cinq sefirot en dessous du char supérieur    ne sont pas exactement "en miroir" mais il y a une rotation de 45 degré de sorte que les 4 roues du dessous s'imbriquent étroitement en se plaçant non pas contre les 4 roues du dessus mais dans chacun des 4 interstices entre les roues du dessus... de sorte qu'on a comme une grappe de 1 + 4 et 4 + 1 dont la moitié inférieure s'emboîte dans la supérieure par une rotation d'un quart de tour.

A partir du schéma des sefirot en 2 dimensions, visualisez intérieurement la "grappe" telle qu'elle est en 3 dimensions avec une "cerise sur ou sous le gâteau" en haut et en bas de la grappe.

Il y a une multitude de courants cabalistiques puisque les théories des cabalistes ont été élaborés à partir de versets bibliques et d'autres écrits de la tradition juive sur lesquels ils ont réfléchi et qu'ils ont commenté sans relâche; il y aussi de très anciens cabalistes chrétiens. La Cabale n'est pas quelque chose de précis dans ses contours, seule les sources sont les mêmes (les écrits et la tradition juive) et les cabalistes moderne font des commentaires sur les commentaires des anciens pour les mettre à la portée de ceux qui ne maîtrisent pas l'hébreu, l'araméen etc... il faut en effet un bagage (biblique et rabbinique) considérable pour comprendre leurs spéculations dont les racines s'étendent sur une grande durée de temps.

Je m'en tiens à paraphraser, en français contemporain, quelques textes que des érudits ont eu la bonne idée de traduire en français, pour donner un bref aperçu de ce qui, sans la barrière de la langue, pourrait être un vaste terrain de réflexion. Toutefois, comme avec les livres qui composent la Bible, ces textes sont utilisés par des sectes même en dehors des juifs et des chrétiens: hermétique par la langue, avec des contours vagues de par la multitude des auteurs et des époques, la "cabale" n'est pas concrètement une théorie ou une théologie précise; de sorte que ce terme au parfum de mystère peut-être récupéré pour asseoir telle ou telle théorie comme si le mot cabale pouvait faire autorité alors que c'est une nébuleuse de réflexions et d'auteurs). Cela n'enlève pas l'intérêt et la profondeur de beaucoup de réflexions d'érudits "cabalistes" . Kabbale (ou, en français plus ancien, cabale) vient de l'hébreu qabbalah, qui signifie tradition.

Le ZOHAR, l’essence de Dieu en 10 sefirot : à gauche (binah), s’exprime la colère, la justice et la gloire de Dieu, à droite (Hokhmah), la bonté, la grâce et la Victoire de Dieu. Pour l'auteur du ZOHAR la connaissance du bien et du mal n'est pas connue comme une sefira de l’Arbre de Vie… (mais les hommes qui retournent à Dieu victorieux de l'épreuve de la Terre, comblent cette place en étant uns en Christ et Christ en Dieu, c'est juste un avis personnel car: "ne savez vous pas que nous jugerons les anges" dit Paul dans l'Evangile).

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